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Articles et reportages 2013
Brouillard, clairvoyance, révolution, sentiment et beauté… mémoire sélective et dure réalité du passé rendu présent. Comment est-ce possible que sur scène l’on puisse modeler le temps sur un tour de potier pour parler de la vie faite glaise? Frange d’une pensé collective, exécutée par balles dans le brouillard d’un passé collectif, brumeux carnaval célébrant la mort au combat tels des frères ennemis…
Lumières justes, impressionnantes et donnant une atmosphère romantico-mélancolique. Mise en scène, juste impressionnante. Exécution et équilibre mènent une fragile existence contrôlée et aboutie. On ne peut ressortir de cette oeuvre sans y laisser quelque chose. C’est que Eva ne déroge pas à Eva… Elle nous emmène plus à l’intérieur d’elle avec ce qu’elle a, por tangos, por soléà, bulériás ou quelques palos que ce soit, cela soutien juste cette réalité et mémoire du temps. Certes le bruit des exécutions nous parlent de choses concrètes et nous situent dans un contexte de mémoire collective, mais les silences sont bien là et c’est au présent que l’on pétrit la vie, c’est au présent que l’on voit le combat des coqs… Superbe scène que celle du clown triste, superbe travail chorégraphique que celui du “Reñiero”, effets de miroirs et miroir des effets, Eva déformée, nous renvoie des non-dits que tout le monde sait. Elle nous le rappelle, juste…
Tour de potier ou vasque, crée comme une source-mère et symbolise le temps qui tourne, tourne, ellipse de vie et de mémoire, parallélismes éphémères face à des actes de masse, noyé dans le brouillard des doutes et des incertitudes… brillant, multiple et répétitif va et vient sur l’échelle du temps… et si, et si, et si… pousse, pousse, pousse… détonation… han matado al poeta… y cuantos más…
Bajo la luna canta
Grita y baila la rosada
Por la mañana los luceritos se llevaron
Campo frío, y tierras quemadas
Bailan los arboles y canta el viento por la vega
Y mis tripas lloran
Le tengo miedo à la vida
Porque hoy soy… pero mañana que será… alfarero…
Que cante el gallo
El día vencido la oscuridad
M. Morillas
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Dossier de presse Festival Flamenco de Nîmes 2013 cliquez ici
© Joss Rodriguez
Eva Yerbabuena
Cuando yo era...
11 janvier
Théâtre de Nîmes