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Palos & compas de Q - Z
Rumba
Nom formé sur l’onomatopée d’un bruit qui résonne, qui retentit. Il procède d’une danse cubaine. Le cante flamenquisé qui accompagne la danse porte le même nom. Aujourd’hui il reste un cante plus apprécié de la jeunesse que des connaisseurs. Il est fréquement chanté et dansé dans les fêtes
Saeta
Le mot vient d’une sorte de prière chantée adressée au Christ ou à la Vierge, telle une saeta c’est-à-dire une flèche. La saeta actuelle, si populaire lors des processions de la Semaine Sainte, possède un intérêt artistique mais aussi religieux et spirituel. Il a souvent été répété que le flamenco était une prière
Serrana
De serrano, sierra : la montagne. C’est un cante qui parle de la montagne, de la campagne. Son style est vif, solennel. Les serranas ont le même compás que les siguiriyas tout en montrant de réelles influences de celles-ci, ainsi que de la caña et surtout de la liviana
Sevillanas
Sévillane. Femme de Séville. Les sevillanas sont, sans doute, le chant flamenquisé le plus populaire de tous ceux qui existe en Andalousie. La danse est exécutée par des couples formés d’un homme et d’une femme ou de deux femmes. Quatre mouvements se succèdent séparés par un court temps de pause. Les sevillanas sont gaies, vivantes, pleines de grâce et de vie
Siguiriya
Déformation phonétique du mot séguedille. Cette déformation produit une gamme de variantes que l’on trouve souvent et indifféremment : seguiriya, segiriya, siguiriya, segeriya, siguediya.Musicalement la siguiriya n’a rien de commun avec la séguedille. C’est un cante tragique, obscur, douloureux. Il renferme des valeurs de premier ordre qui font un cante pur et profond. La danse est sèche, rituelle, posée et cérémonieuse. Dénuée de toutes fioritures superfues, elle est pleine de solennité, de majesté et d’accents pahtétique
Soleá
Du castillan soledad, solitude. C’est un cante purement gitan, comme tous ceux qui forment la base du flamenco; c’est aussi un cante des terres de l’intérieur, solennel et grave. Il en existe de nombreuses variétés selon leur origine régionale ou selon leur créateur. La danse de la soleá est magnifique et spécialement adaptée à la femme qui effectue de nombreux mouvements de hanche tandis que les bras voltigent avec une grâce toute singulière
Tango
Onomatopée qui traduit un bruit monotone et lancinant. Il vient peut-être d’une danse noire rythmée par le son du tambour, appelé tango dans certaines îles des Canaries. Le tango gitan n’a rien à voir avec le tango argentin. Losque le tango devient plus lent, il est appelé tiento. Comme la soleá, le tango fait partie des cantes de base, ceux qui sont les fondements du flamenco. Dans la danse, la grâce et le charme y jouent un très grand rôle. Les mouvements sont élégants mais aussi un peu coquins, voire allusifs, avec beaucoup d’improvisations personnelles
Tanguillo
Diminutif de tango. C’est un cante plein de charme, de grâce, typique de la région de Cadix. Les textes ont beaucoup d’importance car ils font allusion, avec une certaine ironie, à des situations actuelles ou historiques. Ces coplas sont caratéristiques des fêtes du Carnaval très enracinées à Cadix. L’accompagnement à la guitare est très rythmé et la danse est riche en subtilité et en improvisation charmantes
Taranto
Le mot de ce cante tirerait son origine du mot tarantela, musique et danse ou plutôt de taranto, taranta habitants de la région d’Alméria. La taranta est le chant des mineurs. C’est un ancien fandango, qui après s’être flamenquisé, est devenu plus pur. Il se caractérise par sa dureté, son expression sèche
Tiento
Du verbe tentar : tenter, essayer, provoquer quelqu’un. Le compás est le même que pour le tango mais plus lent , plus solennel. La danse est majestueuse, dramatisée. Elle montre une certaine complaisance pour le rythme et les mouvements cérémonieux
Tonas
Du mot tonadas : chansons. Il existe peu de différence entre les tonás, les martinete et les carceleras. C’est un cante fondamental, le plus ancien qui soit connu. Aujourd’hui, il est vu comme le véritable tronc d’où sont nés les autres cantes. La mélodie, créée uniquement par la voix est triste, pathétique ; elle transmet avec désespoir et abattement, le monde noir de ses textes. Le fait que les textes des tonás primitves parlent sans cesse de persécution, de tortures, de mort n’est pas le fruit d’une fantaisie ; à cette époque-là, on chantait tout simplement ce qui était vécu ; les souffrances du quotidien
Verdiales
Ce cante tire son nom de celui du village d’où il est originaire. C’est un fandango de la région de Malaga. Il se chante et se danse au son de la guitare, d’un violon et de castagnettes. Son style est à la fois vif et clair mais aussi un peu édulcoré manquant de caractère