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Dossiers de presse 2009



                                                           Festival de Nîmes

                                                           du 15 au 25 janvier 2009












SOUS LE REGARD DE MARIO MAYA...

Le festival de Nîmes aborde sa dix-neuvième édition avec l’enthousiasme et l’énergie de la jeunesse, avec la sérénité et la gourmandise de la maturité. Nîmes a su au fil des ans s’ouvrir et s’offrir au flamenco, l’art profond et subtil porté par les vents du sud, la manière d’être et de vibrer d’une Espagne avec laquelle elle a noué des liens de stricte intimité. Le flamenco est un art universel. Nîmes, longtemps reliée à la péninsule ibérique par le vecteur de la tauromachie (depuis 1863 !), est désormais cité flamenca, à sa manière, à sa main, et cela lui va comme un gant. Cette culture-là, dépouillée de tout exotisme, fait maintenant partie du paysage culturel nîmois, elle s’est ancrée et s’est épanouie ici en douceur, en toute cohérence et son grand rendez-vous de janvier, feu au coeur de l’hiver, poursuit sa lente exploration amoureuse : le festival de Nîmes, navire de haute mer, affine encore ses découvertes, ses ambitions, et se réjouit déjà à l’avance des promesses à venir. Pour son vingtième anniversaire (en janvier 2010), aucun doute, ça va flamber.

Pour préparer ce moment historique, point d’orgue de vingt ans d’une passion partagée, cette dix-neuvième

édition prolonge et peaufine sa découverte originale de l’univers du flamenco, tente d’en restituer la diversité, le foisonnement ou les expériences novatrices. Le flamenco vit, le flamenco a de la mémoire, le flamenco bouillonne, y compris en France, et le festival de Nîmes veut une fois encore saisir quelques-unes des facettes les plus significatives de ce kaléidoscope. Malgama, création de la compagnie sévillane Varuma Teatro, ose ainsi mêler danse, cirque contemporain et flamenco de haut vol pour un spectacle décalé et tourbillonnant (scolaires les 15 et 16 janvier, tout public au Théâtre le samedi 17).

Le lundi à l’Odéon, cabaret théâtre et lieu historique du flamenco nîmois, deux artistes qui se sont épanouis dans le sud de la France, la danseuse La Rubia et le chanteur Luis de Almería, gomment à eux seuls les frontières. La Rubia a grandi à Marseille et s’impose maintenant à Jerez ; Luis de Almería, lui aussi élevé près de Marseille, est l’un de ces gitans d’origine andalouse qui ont joué un rôle-clé dans la diffusion du flamenco dans le sud de la France.

Dès le mardi, plongée en eau profonde, toujours à l’Odéon, avec la guitare d’Antonio Rey, pur-sang et précurseur d’une nouvelle génération et l’inoxydable Diego Carrasco, mage du compas de Jerez, vieil habitué du festival nîmois, pour un one-man-show rare et très prometteur, dont il avait déjà donné un aperçu lors de la grande soirée d’hommage à Pepe Linares en 2008.

Le mercredi, soirée traditionnelle des espoirs, des grands de demain : la chanteuse sévillane Alicia Gil et le très raffiné guitariste Alfredo Lagos, que l’on retrouvera le lendemain aux côtés de Terremoto.

Le jeudi soir au Théâtre, création et trilogie d’or du cante, soirée d’exception : Juan José Amador, Fernando Terremoto, Chiquetete (qui choisit Nîmes pour son grand retour au flamenco). Trois chanteurs pour l’histoire, trois chanteurs de style, de génération ou de sensibilité distincts, capables à eux seuls de révéler toute la richesse et la diversité du cante jondo.

Vendredi soir, pas de répit. Place cette fois à la danse avec Los Galvanes, là encore création du festival, où sera réunie pour la première fois la grande dynastie sévillane : José Galván et son épouse Eugenia de los Reyes, leur fils Israel, sans doute le bailaor le plus inventif de ce temps, et leur fille Pastora qui a su imposer sa griffe face à un frère surdoué et vedette adulée dans le monde entier.

Le samedi et le dimanche en matinée, trilogie du baile, trio de grandes dames avec Mujeres, le spectacle

choc qui a triomphé dans le monde entier : Merche Esmeralda, Belén Maya et Rocío Molina, à l’image des trois chanteurs de jeudi soir, dessinent, confrontent et mêlent styles, sensibilités ou générations distinctes d’un art d’une incroyable diversité. Ce spectacle sera bien sûr dédié à l’immense danseur Mario Maya, le père de Belén, disparu le 27 septembre dernier à Séville. C’est lui, figure historique du baile, ancien danseur pour touristes des caves du Sacromonte devenu artiste rayonnant (compositeur, bailaor, chorégraphe), qui avait signé avec Mujeres son dernier grand spectacle. Nîmes saura lui rendre l’hommage qu’il mérite. Grâce à eux tous, les aficionados du XIX° festival de Nîmes vont poursuivre et enrichir leur long et lent périple au fil du fleuve immense, découvrir encore de nouvelles voix, de nouveaux gestes, de nouvelles émotions. Et se réjouissent déjà du grand anniversaire de 2010...



MALGAMA

Samedi 17 janvier 2009 à 18h30

Théâtre de Nîmes

Séances scolaires jeudi 15, vendredi 16 janvier 2009

Atelier en famille samedi 17 janvier à 10h30 - Théâtre.




Danse à partir de 7 ans

Direction, dramaturgie Jorge Barroso

Artistes circassiens Ruben Barroso, Rafael Diaz, Laura Bolón

Danse flamenca Asunción Pérez (Choni)

Danse contemporaine et clown Sergio Dominguez

Guitare Raul Cantizano

Chant Alicia Acuña

Aux confluences inattendues du cirque et du flamenco, Malgama illustre les bouillonnements en cours.

Spectacle virevoltant du Varuma Teatro de Séville, Malgama est le mariage détonant et improbable des arts du cirque et du flamenco. Sous l’égide de Jorge Barroso, fondateur de la troupe en 1999, circassiens et flamencos osent le dialogue jusqu’à la fusion avec l’énergie et la dérision de comédiens, danseurs, jongleurs ou trapézistes formés à l’école du théâtre de rue. Malgama est un clown électrique et touchant, un homme fragile et généreux, parti à la recherche de son destin, héros vite ballotté dans les remous de la vie. Et la vie, c’est à la fois la force du flamenco, la virtuosité du cirque ou l’émoi de la danse. Couvert de prix au fil de ses tournées en Espagne, ce spectacle, créé en 2005, est présenté pour la première fois en France. Pour Jorge Barroso (dit « Bifu »), cette rencontre entre cirque et flamenco n’a rien d’incongru : les deux arts, lorsqu’ils sont authentiques, sont porteurs de la même émotion, de la même profondeur. Lui, créateur de spectacles de rue fasciné par le cirque a redécouvert le flamenco qui avait bercé son enfance. Il s’agissait bien de la même histoire, du même univers. Et Malgama explore avec bonheur cette rencontre au sommet.



FLAMENCO D’ICI

Lundi 19 janvier 2009 à 20h

Odéon

1ère partie

La Rubia danse

El Niño de la Fragua, Matilde Gomez chant

Juan de Clemente guitare

2ème partie

Luis de Almería chant

Jesús de la Manuela, Emilio Cortes chant

Tony Hernandez guitare

Juan Cortes percussion

Isabel Cortes palmas et danse

Luis de Almería s’est épanoui dans le sud de la France et la Marseillaise est désormais « La Rubia »,

danseuse de Jerez. Impénétrables voies du flamenco... On peut grandir par hasard à Marseille, y côtoyer bizarrement quelques gitans saisis par la fièvre et succomber tout feu tout flamme aux dieux du flamenco qui ignorent pourtant tout de l’OM ou de la Bonne Mère. Asi es ! Et c’est ainsi qu’est née La Rubia (la blonde), danseuse au tempérament de feu, flamenca jusqu’au bout des ongles, chorégraphe et artiste enthousiaste, bien décidée à vivre sa passion sans compter. Et ça marche du feu de dieu... Baptisée « La Rubia » par La Tati, la blonde marseillaise aux origines anglo-saxonnes se forme à Madrid, fait un tabac partout en France, dirige plusieurs années « El Boleco », le tablao de Marseille, où elle met sur pied de subtiles rencontres entre gitans et non gitans, et décide il y a cinq ans de s’installer à Jerez, dans le cratère du volcan. Sacré défi, enlevé haut la main. La Rubia, toute en émotions généreuses, est vite adoptée, respectée, reconnue et entame du coup une nouvelle carrière, cette fois internationale. Ce soir, elle est de retour sur ses terres, artiste épanouie et radieuse, décidée plus que jamais à danser ses rêves en vrai...

Les Cortes, installés comme bien d’autres gitans d’origine andalouse dans la région marseillaise, ont repris le flambeau du flamenco. Haut et fort. A Port-de-Bouc, sur le golfe de Fos, le clan de Manolo Cortès s’est mué en pépinière : Isabel est danseuse confirmée et cinq de ses sept frères sont professionnels du cante, dont Luis, l’une des grandes voix du flamenco de France. Luis de Port-de-Bouc est devenu Luis de Almería (la ville de ses ancêtres, avant l’exil en Algérie) et a imposé très tôt sa puissance, sa maîtrise, sa personnalité, son charisme. De tournées au bout du monde (et même en Espagne) en rencontres fructueuses (les chanteurs José Mercé ou Rafael Farina, les guitaristes Tomatito ou Vicente Pradal, le ténor Rubén Velasquez...), sa carrière foisonnante s’est aussi enracinée sur ses terres d’adoption. Auteur et compositeur, son groupe « Luis de Almería y su cuadro flamenco » sillonne la France depuis des années et l’école qu’il a fondée à Marseille, Los Flamencos, transmet la flamme allumée il y a des lustres par ses aïeux andalous.



LE FILS PRODIGUE ET LE GOUROU DE JEREZ...

Mardi 20 janvier 2009 à 20h

Odéon

1ère partie

Diego Carrasco chant, danse, guitare

Ané percussion

2ème partie

Antonio Rey guitare

Yelsi Heredia contrebasse

Bernardo Parrilla violon

Isidro Suarez percussions

Mara Rey chant

Antonio Rey a déjà vécu mille vies de guitariste et Diego Carrasco, troubadour électrique, est l’ogre de ce temps. Diego, vieil habitué de Nîmes, prend ici ses quartiers d’hiver et jure, on le croit, qu’il en éprouve du bonheur. Sentiment partagé. Car la fidélité de Diego Carrasco Fernandez, l’ancien guitariste renommé sous le nom de « Tate de Jerez », devenu dans les années quatre-vingt chanteur, compositeur, producteur de disques et de spectacles, c’est mieux qu’un honneur. C’est un cadeau. Diego Carrasco, flamenco d’instinct et d’expérience, est un artiste glouton, un personnage charismatique et libertaire, un poète étincelant qui se rit des tabous et des normes, capable de délires flamboyants sans jamais perdre le fil du flamenco pur et vibrant des origines. Oui, un type inclassable, une sorte de monstre tombé du ciel, ou plutôt surgi des entrailles de Jerez, la terre mère.

Diego a eu deux vies et celle-là n’est pas près de finir. Tate de Jerez aurait pu faire une grande carrière (il accompagnait déjà des stars, comme Anica la Periñaca ou Tio Gregorio El Borrico), mais c’était trop prévisible. Couru d’avance. Le parcours de Diego Carrasco, lui, n’a pas d’équivalent. Il compose la musique de ballets de Joaquin Cortes, produit des disques essentiels (le guitariste Manuel Morao, les grandes familles de chanteurs de Jerez), se frotte aux nouveaux courants, devient le complice de Manolo Sanlucar, invente avec Tomasito (pour lequel il est dieu vivant) le rap flamenco sur ces rythmes de bulerias qui battent dans sa poitrine, découvre et galvanise tous les jeunes talents qui croisent sa route, mène tambour battant des spectacles ébouriffants qui malmènent les puristes. Il est provocateur, insaisissable, chanteur à la voix cassée, danseur ou guitariste, peu importe. Il est tous les flamencos à la fois, tout le flamenco à lui seul, prêt à tout dévorer en une seule nuit dans un grand éclat de rire. A la fois mage et imprécateur, doux dingue et poète inspiré, Diego Carrasco est unique...


Antonio Rey le Madrilène vient d’avoir 27 ans et pourrait écrire ses mémoires. A 10 ans, il est déjà en scène à Mexico où son père Toni, chanteur et guitariste, est venu tenter sa chance. A 15 ans, il part en tournée au Japon et y séjourne de longs mois. A 18 ans, il est remarqué et engagé par Antonio Canales puis accompagne plusieurs autres figures du baile, dont Manuela Carrasco et plus récemment Farruquito, le nouveau prince de Séville. Il compose aussi plusieurs musiques pour le Ballet National d’Espagne, côtoie avec assiduité les grands guitaristes du temps (dont David Cerreduela et Gerardo Nuñez, admirés comme maîtres), remporte tous les concours prestigieux de la péninsule (La Union et L’Hospitalet de Llobregat en 2003, Jerez en juillet 2008) et vient de sortir un premier disque, « A travès de ti », qui a fait sensation. Bouillant, bouillonnant, toujours à l’affût d’une nouvelle aventure artistique, Antonio Rey est déjà un marin d’expérience, un surdoué précoce qui a su capter et assimiler toutes les influences de son périple éclectique. Mais le jeune madrilène, déjà vieux routard du flamenco, n’a jamais perdu le cap. Il a sa personnalité, sa sensibilité, ses sonorités bien à lui, servies notamment par une main gauche d’exception, et impose peu à peu un style qui lui est propre. Et qui, fait rarissime chez les guitaristes de sa génération, ne renvoie en rien à la griffe Paco de Lucia...



LES RÊVES D’ALICIA, LA DENTELLE DE LAGOS

Mercredi 21 janvier 2009 à 20h

Odéon

1ère partie

Alfredo Lagos guitare

José Carrasco percussion

2ème partie

Alicia Gil chant

Lito Espinosa guitare

Sommet en vue pour Alicia Gil, chanteuse épanouie, et Alfredo Lagos, guitariste du raffinement. On l’avait découvert ici-même en 2006, aux côtés du chanteur Terremoto et du danseur Israel Galván dans l’éblouissant « Edad de oro » et son retour en récital est mieux qu’une promesse. Alfredo Lagos, né et formé dans le creuset de Jerez, n’est pas seulement un de ces jeunes guitaristes qui, dans le sillage de Paco de Lucia, rivalisent de virtuosité technique ou d’agressivité rythmique. Lagos, longtemps accompagnateur des meilleurs danseurs et chanteurs (Sara Baras, Joaquin Grilo, Manuela Carrasco, Israel Galván pour le baile, Morente, Mercé, Duquende, Arcangel, Estrella Morente ou Fernando Terremoto côté cante), compositeur prolifique et raffiné, est d’ores et déjà l’un des interprètes les plus originaux de sa génération. Virtuose, il l’est depuis longtemps. Mais il l’est à sa main, tout en finesse et sensibilité, toujours à la recherche de nouvelles harmonies, de nuances, de tonalités subtiles qu’il déroule avec la délicatesse et la précision d’une dentellière. Alfredo Lagos, déroutant de légèreté et plus créatif que jamais, se produit peu en récital et mûrit encore son premier disque. Ce rendez-vous nîmois est une chance rare.


La belle Alicia est une chanteuse sévillane atypique, pas seulement pour ses yeux verts ou son abondante chevelure cuivrée. Longtemps confinée aux concerts confidentiels, de bars de poche en peñas villageoises, Alicia n’est ni gitana ni fille d’aficionados et sa famille rêvait pour elle d’un métier digne de ce nom. Mais elle n’avait depuis l’enfance qu’une seule passion, une obsession : le chant flamenco, le chant authentique, dépouillé, bouleversant, à la manière d’une Paquera de Jerez, son idole, son modèle absolu. C’était son rêve. Elle s’y est tenue avec constance, rigueur, obstination. Sûre de son chemin. Et depuis quelques années (avec, entre autres, des tournées au Japon et en Europe, ses succès récents à Madrid ou Berlin et la sortie de Cantaora de Bareto, son deuxième disque), Alicia Gil se rapproche enfin de son idéal. Elle a 34 ans, elle est mère de deux petites filles, sa voix joliment voilée a gagné encore un peu de grain, de précision, d’intensité. Alicia l’ancienne chanteuse de « bareto », les bars populaires du flamenco modeste, n’a rien oublié, rien renié mais elle est aujourd’hui chanteuse épanouie et sereine, ravie de transmettre enfin quelques éclats de sa patiente ferveur.



TROIS VOIX POUR L’HISTOIRE

Jeudi 22 janvier 2009 à 20h

Théâtre de Nîmes

1ère partie

Juan José Amador chant

Eugenio Iglesias guitare

2ème partie

Fernando Terremoto chant

Alfredo Lagos guitare

Carlos Grilo et Luis « Cantarote » palmas

3ème partie

José Antonio Pantoja « Chiquetete » chant

Eugenio Iglesias guitare

Doctor Kelly, El Chupete palmas

Hommage au cante, pivot historique du flamenco. Après les maestros d’époque (Fosforito, Chano Lobato), les créateurs inspirés (Enrique Morente) ou les dauphins surdoués (Miguel Poveda), Nîmes crée cette année l’événement en réunissant trois grands chanteurs dans une même soirée. De style, de personnalité ou de génération distincts, ce trio évoque à lui seul la vitalité et le foisonnement du chant profond. Juan José Amador, né en 1960, est le chef de file d’un clan de gitans sévillans qui a bouleversé le paysage et ouvert en grand la brèche du « nuevo flamenco » avec, entre autres, le célèbre groupe Pata Negra, animé par ses cousins Raimundo et Rafael Amador. Juan José, formé comme tant d’artistes du cru à l’école des tablaos de Séville (Los Gallos, El Arenal), recherché depuis trente ans par toutes les compagnies de danse (de Mario Maya à Juana Amaya), s’est lui aussi frotté aux nouveaux courants, capable d’alterner sans heurt entre répertoire classique et flamenco rock. D’une élégance rare, sûr de sa puissance et de sa rigueur rythmique, Juan José Amador est un grand chanteur à l’ancienne ouvert aux courants novateurs, un artiste de grande expérience, toujours charismatique.

Fernando Terremoto, lui aussi gitan (de Jerez), est longtemps resté le fils de l’autre Fernando, l’immense

Terremoto de Jerez, l’un des chanteurs culte des années cinquante, artiste hétérodoxe, inclassable, totalement instinctif. L’ombre envahissante du père s’est peu à peu dissipée et Fernando Terremoto a peu à peu imposé sa présence, sa fougue, sa précision pour réinventer son nom prestigieux. Né en 1969 et d’abord guitariste, « Terremoto hijo » a d’abord écumé peñas et festivals andalous, s’est révélé à Madrid au célèbre tablao « Zambra », a croisé tôt la route du danseur Israel Galván et connu sa première heure de gloire en 1998, raflant trois premiers prix au prestigieux concours de Cordoue. Avec la tournée triomphale de La Edad de Oro (aux côtés d’Israel Galván et Alfredo Lagos), il s’est libéré, affirmé plus encore. Plus rayonnant que jamais.

José Antonio Pantoja « Chiquetete » vient d’avoir 60 ans et a décidé il y a quelques années de revenir à ses premières amours, à cette source flamenca qu’il avait délaissée dans les années quatre vingt. Nîmes aura la primeur de cette réapparition et c’est un privilège. Élevé dans le quartier sévillan de Triana, il avait d’abord formé le fameux trio « Los Gitanillos del Tardon » (avec Manuel Molina et El Rubio) puis accompagné tous les grands danseurs de sa génération avant de se lancer seul dans la chanson populaire, ce monde de la « copla » où sa célèbre cousine, Isabel Pantoja, était déjà au sommet. Entre rythmes de « sevillanas » et chansons dites andalouses, avec des tubes planétaires (Esta cobardia, Ser amante...) et plus de trente cinq disques à succès, Chiquetete est devenu une star dans tout le monde hispanique et même aux USA. Sa voix haute et voilée, son élégance de latin lover ou ses mélodies très populaires n’expliquent pas tout. Chiquetete avait préservé grain et flamme des origines. Son retour au flamenco des « tangos » ou de la « solea de Triana » est un évènement.



HOMMAGE À JOSÉ GALVÁN

Vendredi 23 janvier 2009 à 21h

Théâtre de Nîmes

Los Galvanes, danseurs sorciers...

José Galván, Eugenia de los Reyes, Israel Galván, Pastora Galván danse

David Lagos, José Valencia, Javier Rivera chant

Alfredo Lagos, Rafael Rodriguez, Pedro Sierra guitare

Réunie pour la première fois sur une même scène, la famille Galván oscille avec éclat entre tradition et avant-garde. Sang flamenco... José Galván, le père, se consacre surtout à des stages qu’il donne dans le monde entier, Eugenia de los Reyes, son épouse, n’a plus dansé en public depuis longtemps, Israel, leur aîné, enchaîne les tournées triomphales et Pastora, la plus jeune, a franchi un nouveau cap en 2006 avec La Francesa, imaginé pour elle par son frère Israel. Tourbillons de la vie. Maelström artistique d’une des grandes dynasties de la danse flamenca. Différences de générations ? Respect des uns pour les autres et vice-versa ? Calendriers irréconciliables ? Le fait est là : ils n’ont jamais dansé ensemble, ils ne se sont jamais produits en public sous l’oriflamme familiale et c’est Nîmes qui ose cette rencontre au sommet. Passionnant défi. José Galván avait déjà enflammé le Théâtre nîmois l’an dernier, éblouissant de classe et de générosité, lors de la soirée en hommage à Pepe Linares. Et Israel Galván avait sidéré le public nîmois en 2006 avec la modernité éclatante d’Edad de Oro, spectacle salué dans le monde entier et vraie consécration d’Israel l’avant-gardiste. Père et fils ont donc ici marqué les esprits, mais sans que rien puisse les rapprocher, nni dans l’apparence physique, moins encore dans le registre ou le style artistique. José Galván, flamenco sévillan pur sucre, a démarré une carrière précoce et connu le « Cortijo del Guajiro », tablao prestigieux des années soixante. En 1966, il rencontre la danseuse Eugenia de los Reyes qui devient son épouse et sa partenaire. C’est l’époque du boom touristique où les flamencos passent de tablaos en hôtels de la Costa del Sol avec, de temps à autre, une tournée jusqu’aux USA ou même un détour mémorable à Guantanamo, la base américaine de Cuba. Epoque à la fois picaresque et rude, école colorée et très exigeante. En 1977, le couple d’artistes se reconvertit dans l’enseignement et ouvre une des premières académies de danse de Séville, d’ores et déjà lieu historique. José crée et dirige sa propre compagnie, et des dizaines de grands noms du baile (de Carmen Vargas à La Toromba, de Juana Amaya à Isabel Lopez, de Rafael Campallo à Pepe Ruiz) ont esquissé leurs premiers gestes dans la célèbre académie du quartier de San José Obrero. José et Eugenia sont donc des passeurs, de grands danseurs modestes qui ont consacré leur vie à entretenir et transmettre la flamme du flamenco. Forcément, leurs enfants ne pouvaient y échapper. Et si Israel a choisi d’aller au bout de ses désirs de modernité avec une audace, une créativité, un goût du risque sans limites, cela ne doit bien sûr strictement rien au hasard. Il a hérité de la tradition pure et crue de ses parents, s’est imprégné dès l’enfance d’une manière simple et forte de vivre le flamenco et, à l’image d’un Picasso formé à l’ancienne par un père professeur aux beaux-arts de Malaga, c’est bien cette possession innée des canons traditionnels du baile qui lui permet aujourd’hui de les détourner, de les réinventer, de les transcender.

Pour Pastora, la tâche était délicate et le succès d’Israel, « génie d’avant-garde », aurait pu être un handicap. Mais Pastora ne s’est pas posée trop de questions et s’est formée patiemment, lentement, d’abord au conservatoire de Séville, puis au tablao « Los Gallos » (où ses parents avaient longtemps dansé), enfin au fil de rencontres intuitives et de plusieurs voyages initiatiques (aux USA, au Japon) où elle côtoie, entre autres, Joaquin Grilo. Durant tout ce temps d’éclosion, Israel le grand frère (son aîné de sept ans) l’accompagne et la guide en douceur, sans brusquerie, sans rien imposer. Elle danse dans plusieurs de ses créations (Zapatos Rojos en 1998, Galvanicas en 2002, Dos Hermanos en 2004) mais elle ne grandit pas dans son ombre, loin de là. Et cette « Francesa » qu’Israel écrit pour elle en 2006 est un hommage sans concession à une grande danseuse, surtout pas le cadeau d’un frère à sa petite soeur...

Alors, ce soir, pour nous, privilégiés, Los Galvanes vont tout raconter, tout déballer et célébrer entre eux l’éternel printemps du baile flamenco, trésor commun qui relie leur dynastie.



CANTE GRANDE AU PALAIS

Samedi 24 janvier 2009 à 18h30

Cour d’Appel

Concert acoustique

José Valencia chant

Miguel Iglesias guitare

Valencia, encensé par les puristes, est un authentique défenseur de la tradition.

Comme l’an dernier, la salle de la cour d’appel du Palais de Justice (voisin des Arènes) devient chambre d’écho décalée du chant flamenco. Belle occasion pour le jeune et très exigeant José Valencia de justifier sa renommée dans le monde des puristes. Valencia, élevé à Lebrija, pépinière flamenca de Basse Andalousie, où il a notamment côtoyé le grand guitariste Pedro Bacan, est un de ces chanteurs dits orthodoxes qui s’acharnent à défendre un flamenco pur et indémodable, un art du cante dépouillé et profond qui refuse tout artifice, tout effet de manche ou facilité. Le chant, même dans ses éclats de joie, est quelque chose de trop sérieux pour être galvaudé ou travesti et José Valencia, admirateur éperdu du grand maître Antonio Mairena, assume gaiement l’héritage des anciens. Réclamé par tous les festivals ou les meilleures peñas d’Andalousie, habitué des tournées internationales au sein des grandes compagnies de danse (Canales, Grilo, Marin, Farruquito, La Yerbabuena parmi bien d’autres), il aime par dessus tout ces moments de chant pur. Le public du festival de Jerez lui avait ainsi fait un triomphe à l’issue d’un récital d’exception en 2007. Il est accompagné par son complice Miguel Iglesias, guitariste et compositeur sévillan, lui aussi instrumentiste au jeu sobre et très épuré. Flamenco puro...



MUJERES

Samedi 24 janvier 2009 à 21h

Dimanche 25 janvier à 15h

Théâtre de Nîmes

Merche Esmeralda, Belén Maya, Rocío Molina danse

José Luis Rodriguez, Paco Cruz, Manuel Cazás guitare

Antonio Campos, Jesús Corbacho, Tamara Tañé chant

Sergio Martinez percussion

Mujeres, ultime signature du regretté Mario Maya, est la rencontre explosive de trois générations, de trois tempéraments, de trois univers du baile. L’expérience, la volupté, l’innovation. Merche Esmeralda a tout connu, tout dansé et s’épanouit encore avec une dignité intemporelle ; Belen Maya vit la danse comme la fusion harmonieuse du corps et de l’esprit ; la jeune Rocío Molina n’est pas seulement volcan en éruption. Trois générations, trois styles, trois univers, et toute la danse féminine à elles trois.


Merche la sévillane a désormais ouvert son académie de danse à Madrid et impose toujours sa majesté classique. Au sommet dans les années quatre-vingt, elle avait triomphé partout, notamment avec le Ballet National d’Espagne, héroïne inégalée de L’amour sorcier (Manuel de Falla), puis tourné en 1995 dans le film Flamenco de Carlos Saura. En 1996, elle fonde sa compagnie, crée une première version de Mujeres (avec Sara Baras et Eva Yerbabuena) et partage son temps entre l’enseignement et ses projets artistiques. Issue de l’école sévillane et adoptée par Madrid, Merche est une authentique « maestra », aussi passionnée que réfléchie, modèle d’enthousiasme et de sobriété.


Belén Maya, elle, c’est d’abord ce physique atypique, corps et grâce d’oiseau, capable de surprenantes métamorphoses, à la fois flamenca d’un autre temps dans les arabesques de ses mouvements de bras puis danseuse contemporaine sur un éclair vite gommé. Fille de Mario Maya et Carmen Mora, née à New York lors d’un séjour américain de ses parents, elle a sillonné le monde, côtoyé tous les grands du baile (Manolete, Javier Baron...) et fait sensation dans toutes les compagnies comme soliste (Carmen Cortes, Andaluza de Danza...). Femme soucieuse du sort des femmes, danseuse d’une légèreté électrique, Belen Maya, au sens propre, est un oiseau rare.


Avec Rocío Molina, jeune prodige de Malaga, au feu les états d’âme. Elle quitte Malaga pour Madrid à 13 ans, découvre le Japon et les USA à 17 ans au sein de la compagnie Maria Pagès, se produit en soliste deux ans plus tard et s’offre même, au City Center de New York, un duo avec Israel Galván. Mise en bouche. Elle monte son premier spectacle en 2005, El Eterno retorno, enchaîne en 2006 avec Turquesa como el limón et crée Almario en 2007 à Jerez (joué en clôture du festival de Nîmes l’an dernier). Elle est bien la dernière grande révélation de la danse féminine, mais précocité ou travail acharné n’expliquent pas tout. Rocío a su d’emblée imposer une manière bien à elle de fondre ingénuité et puissance, sensualité et profondeur. Comme l’écrit Juan Verguillos, critique du Diario de Sevilla, « Rocío est plusieurs danseuses en une et détient la stupéfiante capacité d’assimiler à son propre style les formes les plus éloignées »…


Avec la récente disparition de Mario Maya, ces deux représentations nîmoises seront plus émouvantes encore. Mujeres est la dernière direction artistique de son immense carrière et Belén, sa fille, ne dansera pas seulement pour le public nîmois...



Au delà de la scène...


Une semaine de conférences

Bar du Théâtre - 12h30. Accès libre.

Durée 1h environ. Petite restauration sur place.


Histoire illustrée de la guitare

Lundi 19 janvier 2009

Par Claude Worms - Mise en images Nicolas Villodre

La Cinémathèque de la Danse et Claude Worms proposent un montage inédit d’archives audiovisuelles (signé Nicolas Villodre) consacré aux grandes figures de la guitare flamenca des années 1930 à nos jours. De quoi restituer l’évolution du jeu, la diversité des mouvements régionaux ou la variété des styles des maestros. Claude Worms, professeur de guitare à Paris, compositeur, rédacteur en chef de la revue « flamencoweb », est le grand spécialiste français de la guitare flamenca et l’auteur de très nombreux ouvrages dont d’importantes études sur les figures du toque.


Les origines du cante

Mardi 20 janvier 2009

Par Pierre Lefranc

S’appuyant sur des intuitions anciennes et sur un faisceau de documents, Pierre Lefranc reconstitue, exemples à l’appui, les circonstances qui entourèrent la naissance du cante et les terreaux d’où il est issu, au milieu du XVIIIème siècle. Pierre Lefranc, universitaire et angliciste, entré en aficion en 1955, explorateur de toutes les terres flamencas, est conférencier et écrivain, auteur de nombreux articles et du livre Le cante jondo publié en 1998 par l’université de Nice, traduit en espagnol en 2000 (université de Séville).


Flamencos de Gañania

Mercredi 21 janvier 2009

Par Estela Zatania

« Flamencos de Gañania », c’est tout un pan d’histoire méconnu du petit peuple des villages de Basse

Andalousie frappé par la misère ou l’oppression de l’après guerre civile. Peuple qui, dans la promiscuité des « gañanias », logements collectifs d’une extrême précarité, se raccrochait au flamenco, le seul lien lumineux. Née à New York, ancienne guitariste et cantaora, Estela Zatania est devenue critique, journaliste ou écrivain du flamenco, et elle est notamment l’une des animatrices de l’excellent site web « deflamenco.com ». Son ouvrage Flamencos de Gañania est paru en 2007 aux éditions Giralda.


Le regain de la presse flamenca

Jeudi 22 janvier 2009

Par Ruben Gutierrez

Depuis El Cante, la célèbre revue sévillane fondée en 1886, flamenco et presse ont eu destin mêlé et l’intérêt pour l’art profond ne s’est pas limité aux revues spécialisées pour seuls aficionados. Depuis les années quatre vingt (siècle dernier, donc), on a même observé un renouveau de cette longue histoire commune, notamment avec l’apparition de sites sur le web, parfois loin de ses terres d’origine. Ruben Gutierrez, jeune professeur de musique dans la région d’Almeria et juriste de formation, est rédacteur en chef de la revue sévillane La Flamenca et collabore comme critique musical à de nombreux journaux, revues ou sites web qui explorent l’univers du flamenco.


Les milles visages de la buleria de Jerez

Vendredi 23 janvier 2009

Conférence musicale par Diego Carrasco et Ané Carrasco

Diego l’infatigable artiste polyvalent, à lui seul fédérateur et inspirateur du très florissant mundillo flamenco de Jerez, est aussi un érudit et un pédagogue de haut vol. Et Jerez, sa terre, est d’abord et avant tout le royaume de la buleria. Guitare en main, avec l’aide de son fils Ané, percussionniste, Diego essaiera de percer ce mystère. En quelques extraits choisis, il évoquera la richesse et l’originalité du rythme vital et emblématique des flamencos de Jerez.


1939-1975 : Franco et le Flamenco

Samedi 24 janvier 2009

Par Juan José Tellez

Durant la longue période du franquisme, flamenco et chansons andalouses (les coplas) furent portés au rang de stéréotypes culturels et furent utilisés par la dictature pour brouiller les pistes. Mais tout n’est pas si simple. Il y eut bien plusieurs artistes serviles ou complaisants avec le pouvoir. Il y eut aussi de nombreux rebelles qui payèrent au prix fort leur résistance.

Juan José Tellez, originaire d’Algesiras, est journaliste indépendant et écrivain, auteur de nombreux recueils de poèmes, d’essais, de biographies (dont Chano Lobato, memorias de Cadiz), de documentaires ou même de spectacles de théâtre, le plus souvent reliés au flamenco.



Et aussi…


En partenariat avec France Musique (94.2FM)

COULEURS DU MONDE par Françoise Degeorges : 2 émissions à écouter sur France Musique

- En direct du Festival mercredi 21 janvier de 20h à 22h30

- Spécial Festival de Nîmes mercredi 28 janvier de 20h à 22h30


Classes de danse par José Galván

Samedi 24 janvier 2009 à 9h. Studio danse du Théâtre - Durée 3h

Siguiriya - Niveau moyen et confirmé


Dimanche 25 janvier 2009 à 9h. Studio danse du Théâtre - Durée 3h

Alegría-Romera - Niveau moyen et confirmé


Renseignements / Inscriptions - Service des relations avec le public 04 66 36 65 00


Projections sur la façade de la Maison Carrée

Du 17 au 24 janvier 2009 à partir de 18h.

Photographies de Fanny Ducros - Karima M. - Daniel Muñoz - Nicolas Pinchinot - René Robert


Cinq photographes-journalistes nous ouvrent leurs archives. Tout au long du festival, c’est la mémoire vivante du Flamenco qui s’expose. Des images authentiques et profondes au coeur de la ville !


En partenariat avec la Fnac de Nîmes

Vendredi 23 janvier 2009 à 17h30. Forum Fnac - Accès libre

Rencontre avec José Galván, Pastora Galván, Israel Galván et Eugenia de Los Reyes




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