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Articles et reportages 2014
Durant le Festival Flamenco de Nîmes, Rocío Molina et Rosario « La Tremendita » étaient en résidence au Théâtre « ODEON ». Nous avons d’ailleurs eu droit à un bord de scène avec Rocío Molina qui nous a expliqué le travail de fond qui est entrepris et la vision créatrice du nouveau spectacle, qui n’a pour l’instant, pas encore de nom. Elle nous a parlé de ce travail d’équipe, basé sur des « impulsos ». Elle nous a dit combien le travail au-delà de la danse est important dans la création. Cela représente même la plus grande partie du temps. C’est un travail, développé en partie en partant d’observations, dans la rue, sur le jour le jour de l’être humain… sur les femmes, en lisant et étudiant, Rocío a pris conscience que dans l’âge d’or la femme, s’exprimait, parlait et était forte. Ce ne sera pas basé sur une femme en général, mais inspiré par ces femmes et en parallèle avec une inspiration du Théâtre No japonais, avec le parallèle sur notre double animal… il y aura une scène avec le renard, un animal intelligent, sournois, sensuel et finalement homme et femme à la fois… Le travail avec les techniciens est très important, comme pour les costumes, contrairement à ses derniers spectacles. Nous avons pu apercevoir tout au long de la semaine Rocío et Rosario en qualité de spectatrices.
Pour « Afectos » elles passent de l’autre côté et nous proposent un magnifique spectacle en conclusion de ce 24ème festival. Scène nue, décor, presque absent, ambiance en deux lieux, un fauteuil, une chaise et presque rien d’autre, un porte manteau, un tabouret, une contrebasse au « coffre » magique et au contrebassiste excellent, et même plus. Un début nous rappelant celui d’un spectacle que nous avions vu l’année passée, Olga… Rocío joue, caresse, prolonge la féminité de son corps avec celle de la guitare. Une lampe éteinte pend d’un plafond imaginaire… la contrebasse sonne et marque, est-ce le glas ? On entendra cela entre chaque tableau, sonne, contrebasse, sonne. Granaínas, Rosario « La Tremendita » joue et chante, chante a capella et Rocío danse, pieds-nus, comme aux origines… Et puis Rocío, dans un long imperméable vert danse, répond à la contrebasse, vole et virevolte sur buléría ? C’est ça, la contrebasse échange, et sert même de cajón… Séquence à deux, Rosario derrière, debout, Rocío assise, devant et… « chiribi chiribi, me metieron presa, y a las tres de la tarde me soltaron… chiribi chiribi… », et palmas… Rocío se lève et fait tomber un carré avec des bords, c’est une série de zapateados dedans et sur les bords. Répond Rosario en rendant hommage por bulerías à de grandes figures des temps passés… La Niña de los Peines, Caracol, El Chaquetas… Soleares et Peteneras, Rocio, voilée, burqa ? Deuil ? Expression et sentiments… douleur et accélérations, contrebasse tourbillons et retrouvailles haletantes… Et puis Guajira et rumba, on passe dans la tiède ida y vuelta, Güiro par « La Tremendita », jeux rires et échanges, la contrebasse, l’insouciance… Tangos et flamencas et puis le final en « Bola de Nieve », la contrebasse, elle se ralentit, se meurt ? S’arrête, et on sort de scène…
Se terminó
Se terminó, pero no me olvides
Porque así se empieza
Cuando duele es que existes
No solo vive en la cabeza
Sinó para qué sirve el corazón
Se Terminó
Se empezó… chiribi, chiribi… se terminó
M. Morillas
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Dossier de presse Festival Flamenco de Nîmes 2014 cliquez ici
Rocío Molina et La Tremedita
Afectos
18 janvier
Théâtre Bernadette Lafont