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Articles et reportages 2011
José Valencia
Enclave
1ère partie
Farruco
2ème partie
7 juillet 2011
Café Cantante
© Joss Rodriguez
Enclave Valencia à Mont-de-Marsan. José, comme à la maison et venu entouré de sa cousine Anabel Valencia qu’il voulait nous présenter sur scène et leurs frères respectifs. La guitare, celle de Juan Requena, Bobote et les frères ont apporté leurs mains pour que ce récital, très technique, soit complet. Juan Requena entame seul una media de mi tierra puis arrive José pour compléter et ainsi nous achever le premier « épitaphe » vocal. Anabel enchaine, quelque peu troublée par les aléas de la technique. Ce sont ensuite intercalés de très belles prouesses techniques et vocales donnant une dimension presque trop intense et là, je me suis retrouvé perdu por « soleares », je ne savais plus si je me trouvais à triana ou à Alcalà… « A Santa Justa y Rufina, de rodillas, le pedí… »… Anabel avait fort affaire auprès de son cousin, elle doit asseoir son cante, mais chacun le sait c’est le travail d’une vie et un parcours difficile… non ce n’est pas por bulería que l’on nous juge, mais bien par cette façon profonde que l’on a de se transcender. Mais nul doute qu’elle est née dans la bonne famille pour ce faire.
Pause, entracte et bouscoulades… le Café Cantante est plein…
Farruco, tout est dit… que l’on se cache derrière une face ou l’autre, chacun a des attentes et c’est bien là le regret que j’ai ! Associations de principes, attentes immodérées, fans inconditionnels. Tout cela aide au mythe, mais le casse aussi. Moi ce que j’ai vu c’est une deuxième partie proche de ce que j’attendais, empreinte d’une modernité contextuel, mais dans le style de cette école unique et de prestigieuse lignée. Farruco dans tout cela cherche les interstices de libertés et les prémices de son parcours personnel en respectant sa vérité. En cela je salue le mérite et l’exécution. Pour ce qui est de la cohésion sur scène, je la sentais aussi là, et pour les imperfections… eh bien, comme dans tout spectacle, il y en avait aussi… j’ai envie de dire que tous n’étaient pas au mieux, qu’il peut toujours y avoir mieux, que c’est très spécial d’avoir deux bandes enregistrés, que Camarón et que la Solea en écho sur bande et guitare enregistrée… je n’ai pas choisi, je ne sait pas pourquoi c’est comme cela. Je ne peux que recevoir ou pas… Subjectivité, intensité, modernité, affinité… Ovation et fin de fiesta avec José Valencia ainsi se finit la soirée de ce jeudi au Café Cantante de Mont-de-Marsan.
J.M. Izquierdo
Galerie photos : Festival Arte Flamenco Mont-de-Marsan, José Valencia cliquez ici et Farruco cliquez ici