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Articles et reportages 2019
Un tout premier concert acoustique en un lieu spécial, l’auditorium du Musée de la Romanité. Et nous espérons que cet espace soit dans le futur le lieu choisit pour ces concerts acoustiques de par sa sonorité et sa taille qui permet une connexion presque intime avec le public fort agréable.
Tomás de Perrate est un performer flamenco contemporain et Alfredo Lagos n’en est pas en reste, c’est le moins que l’on puisse dire. Ils ont tiré parti dans une simplicité apparente et pourtant si compliquée pour qui connaît un tant soit peu la difficulté du récital proposé. Une introduction por Romance, celui de Melisenda insomne, et le public était acquis. Une balade par Huelva por seguidillas, puis une soleá de la casa. Tout cela entrecoupé de commentaires vis à vis du public et d’échange avec Alfredo. Des tangos grecs (oui, oui) qui se marièrent avec Rosa María de Camarón et partirent en voyage de noces du côté d’Estrémadure. Puis, avant d’entamer la siguiriya, Tomás nous dit « Je peux chanter à la blanche pendant que le guitariste joue à la noire » ce qu’ils exécutent, cante lent de Tomás alors qu’Alfredo s’exécute sur un tempo élevé relevé par un marquage de nudillos relevant le style de Utrera ou Lebrija, un régal. Tango et bulerías en hommage de Piazzola et Goyeneche, effet original et puis La Chacona en version propre conclurent en une ovation ce premier récital au Musée.
Cela restera certainement un des bons moments de cette édition du festival. C’est aussi cette occasion que je saisis pour dire que Tomás de Perrate et Alfredo Lagos sont cette rencontre improbable, mais bien réelle de l’une des évolutions que le flamenco est capable de subir et cela, dans le respect des bases. Ceci dit, Tomás est caméléonesque juste ce qu’il faut, avec finesse et c’est ainsi que nous l’aimons.
M. Morillas
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Tomas de Perrate et Alfredo Lagos
13 janvier
Musée de la Romanité - Auditorium