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Articles et reportages 2019
Pas de chant ? Si, si, un peu, tout à la fin Leonor Leal chante, una nana, mais à part cela non, il n’y a pas eu d’autre chant durant tout le temps que je suis resté. Mais c’est du flamenco ? Oui, pas du traditionnel, bien qu’en regardant de près…, il n’y a pas que du flamenco. Le guitariste de flamenco Alfredo Lagos joue du Bach, les micros émettent des sons, les bruits des choses qui tombent ne sont pas toujours « a compás » et je dois dire que les bruits de la chaussure alors que Leonor Leal s’appliquait à faire et défaire un cercle parfait du bout de son pied… cela m’a rappelé le bruit des patins à glace lors de mes balades sur un lac gelé. Et puis il y a ce monsieur qui fait du bruit, oui c’est cela Antonio Moreno. Il fait du bruit de partout et avec n’importe quoi ou n’importe quelle partie de ses membres supérieurs. Attention, il le fait bien, quand il s’y met il a vachement de « soniquete ». Et puis Nocturno, cela veut dire nocturne, il s’agit donc de tout un monde privé, dans la nuit tout peut arriver, cela relève du rêve, des désirs, de l’intimité. Il y a d’ailleurs en fond de scène cette ligne, elle va, puis elle vient, et ces dessins à la craie noire sur du papier blanc, ils sont circulaires, exponentiels peut-être. Ce n’est pas comme ceux qui sont au sol, eux bien qu’en diagonale, ils sont parfaitement droits. Leonor ne danse pas en jupe, elle n’a pas de pois, ni de « peineta », juste un pantalon haut, une blouse blanche et une veste. Pas de pyjama, non, elle enlève et met sa veste à l’envers, elle passe d’un de ses musiciens à l’autre. Elle se chamaille avec son percussionniste pour une table, mais finalement sur une improbable batterie elle joue avec lui. Son guitariste doit être assez timide, car sur sa chaise, il se cache avec une autre chaise devant. Pourtant il est bon, moi j’ai vraiment aimé. Oui, oui Leonor danse des choses, parfaitement, elle danse comme elle veut. Oui du flamenco c’est ça, comme Mario Maya dans la farruca, oui, mais pas seulement et pas que du flamenco, elle sait vraiment bien tourner aussi. Ah, oui je me rappelle, elle danse aussi la solitude, la soleá, c’est normal la nuit que l’on danse la soleá. Par bouts bien sûr, car elle avait fort affaire avec un parterre plein de gens qui l’observaient. Elle l’a vu d’ailleurs Leonor cela, oui, tout au début quand elle était plongée dans son livre. Elle a senti qu’on l’observait. Moi d’ailleurs, j’ai oublié de lui poser la question, j’avais envie de savoir ce qu’elle lisait Leonor…
M. Morillas
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Dossier de presse Festival Flamenco de Nîmes 2019 cliquez ici
Leonor Leal
avec Alfredo Lagos et Antonio Moreno
Nocturno
16 janvier
Théâtre Bernadette Lafont