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Articles et reportages 2019
Entouré de Los Mellis pour les palmas, Jesús Mendez et Duquende pour le cante, Dani de Morón est venu présenter son 21, titre de son troisième album et de son spectacle. Pourquoi 21, vous demanderez-vous ? Parce que c’est la suite logique et l’évolution du toque de Morón, dont il est l’héritier en ce 21ème siècle. Ne cherchons pas plus loin. Dans le disque, plusieurs cantaores et cantaoras l’accompagnent, chose impossible sur une scène, ce qui nous laisse l’opportunité de vous dire qu’il est fortement conseillé de prendre le temps de vous octroyer une séance d’écoute. Revenons à ce que nous avons vécu lors de cette soirée nîmoise de 21. Tout d’abord, nous avons été perturbé par un bruit persistant et une reverb trop présente, donnant une espèce de magma qui empêchait d’apprécié totalement le spectacle et c’est dommage si l’on associe cela avec une guitare trop forte avec laquelle Jesús Mendez a pu s’équilibrer mais qui nous a posé plus de problèmes avec Duquende. Cela n’enlève rien à la dextérité et la qualité du « toque » de Dani, qui a su construire un joli programme de solos alternant quelques commentaires pour nous dire l’émotion qu’il avait d’être là et des pièces avec le cante de Jesús ou de Duquende pour finir en apothéose avec un fin de fiesta. Pour ce qui est des pièces, nous avons peu envie de les détailler une à une, car en définitive, nous sommes plus dans les sensations que dans la justesse, bien sûr qu’il y a eu de la soleá, de la bulería et même por soleá, qu’il y a que des phrases nous rappelant Paco de Lucía ou encore Diego del Gastor, Montoya, mais ce qui nous a touché c’est ce double hommage à sa mère et à sa femme por granaínas avant le fin de fiesta, les moments de cante rappelant la Paquera avec Jesús, puis les siguiriyas et ceux de levante, mineros de Duquende, un peu moins les tangos por Camarón. Une soirée tout entière dédiée à la guitare en définitive et c’est trois façons différentes de la représenter mais dans un même esprit de passion. C’est cela que nous retenons.
M. Morillas
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Dani de Moron
21
17 janvier
Théâtre Bernadette Lafont