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Articles et reportages 2018
De Jerez et Chiclana sont venus à Nîmes deux « cantaores » pour nous offrir une soirée comme nous en avons vécu par le passé au Festival Flamenco de Nîmes. Ce n’est pas forcément habituel hors d’Espagne et c’est tant mieux. C’est d’abord Luis Moneo accompagné par Juan Manuel Moneo à la guitare. Mise en bouche de sa puissante voix por martinete et debla. Cantiñas, malagueñas, soleares, siguiriya et pour le dessert bulerías. Un menu dont le terroir et La Plazuela et qui a eu de bons moments spécialement dans les alegrías-cantiñas, beau mélange de « saveurs » entre la voix et le toque. Nous avons moins adhéré à la malagueña et par moments à la siguiriya, peut-être par la forme particulière de « couper », mais cela est subjectif et personnel.
Sur scène, il est à noter qu’Antonio José Sánchez et Manuel Moneo Carrasco ont accompagné les deux cantaores avec subtilité et quelques moments cocasses en deuxième partie en essayant de quitter la scène prématurément.
Entracte.
Antonio Reyes est le chanteur du momento, il est programmé dans la majorité des festivals espagnols. C’est un hors catégorie, avec une voix lui permettant de se promener et de jouer avec des registres qu’il sait mettre à profit. Il commence par se souvenir de Manolo Caracol, enchaine por alegrías, annonce et interprète de sa voix chaude et aigue, avec l’excellent accompagnement de Diego Amaya González, tientos-tangos, soleares, siguiriya et ferme aussi por bulerías cette soirée de cante. Il connaît bien sa partition, en joue et en complicité avec le toque sait jouer et accentuer pour donner du volume à son spectacle. Peut-être à relever que nous l’avons vu plusieurs fois en quelques mois et que le programme est invariable. Mais c’est un détail.
Le bilan de cette soirée est que Nîmes aime le cante et que le cante est venu à Nîmes, deux styles, deux terroirs, pour une même cuvée.
M. Morillas
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Luis Moneo Antonio Reyes
17 janvier
Théâtre Bernadette Lafont