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Articles et reportages 2016
Il est 15 heures, nous sommes à l’Odéon, et Bach s’est invité au Festival de Flamenco. C’est que dans ses suites Bach a quelques compás. Il y a des expectatives et aussi quelques doutes. Je me souviens de conversations en Espagne avant le départ me disant combien il est impossible de marier le puro avec le classique. Que ce sont deux mondes structurés et dans leur essence trop différents dans l’approche et la musicalité… On ne fusionne pas le puro par définition, on le laisse se partager, se mêler, se transcrire mais pas se fusionner… no me gusta hablar de fusión…
Eh bien, voilà, j’ai lavé mon cerveau de tout cela et me suis laissé porter, l’esprit libre et ouvert. J’ai écouté du Bach, des notes, des suites Que Raphaël Perraud nous a laisser échapper de son violoncelle caressé de ses mains expertes. Les yeux fermés je suis bien là, une chaise, la lumière et voici Veronica Vallecillo qui entre en activité, marquages, arabesques, avec une élégance certaine. Et s’enchaine ainsi un échange, un dialogue, des taconeos… une scène sobre, un éclairage épuré. De la force, de la sobriété ou pas… Il est clair que ce travail relève plus de l’exploration ou de l’investigation et qu’il n’est certainement pas dans les standards de ce qui s’ouvrirait un chemin dans le marché español. Cela ne peut pas être intégrer dans un circuit flamenco traditionnel. Mais à Nîmes, il y avait un public et la salle a même lâché un olé net et distinct et je crois savoir qu’il venait d’une bouche españole… comme quoi !!!
Yo no conozco otra forma de ser
Que la de romper barreras
A veces me abre mundos
Y otras me lleva al vacío
Saltos
M. Morillas
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Bach flamenco
17 janvier
Odéon