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Articles et reportages 2015
Il est venu de Cordoue, il est à lui seul tout un monde, c’est une « figura » du « cante » qui est en ce moment au firmament. Lui c’est Manuel Moreno Maya, « El Pele ». Son répertoire est énorme, sa maîtrise superbe et sa façon d’interpréter personnelle, mais ce n’est pas tout. Il aime se mettre en zone de risque et cela le rend encore plus attractif imprévisible et apprécié, bien que parfois cela ne passe pas tout à fait comme l’on s’y attend. Il est comme cela « El Pele », ce gitan de Cordoue qui a occupé la scène du Théâtre Bernadette Lafont le jour de son anniversaire et il a donné, encadré et entouré de Manuel Silveria à la guitarre et les ponctuations de son fils José Moreno. Et nous voici partis por soleares, siguiriyas qu’il dédie au torero Manzanares avec un « cierre atrevido » dont le cordouan a le secret. Alégrías de forte intensité et variations, c’est que c’est cela la marque d’ « El Pele ». Je monte, je descends, je maitrise aussi bien les silences que les mélismes, et si parfois cela ne passe pas, eh bien je prends le risque et tant pis…
Dans son programme il pensait poursuivre por malagueña et verdiales, mais à la demande du public, ce fut por fandangos camaroneros avant de revenir, comme il en avait envie à la malagueña et abandolaos. Bulérías et s’il vous plaît con pataita… On lui réclama alors depuis le public une toná, il en inventa une, à lui, personnelle ce fut cela le premier rappel, et puis un bis « Vengo del Moro »… tangos…
El Pele en Nîmes…
Vino como viene,
sin saber de dónde
el agua a los mares
las flores a mayo,
los vientos al bosque,
vino y se ha quedado
en mi corazón
como el amargo en la corteza verde
verde del verde limón.
M. Morillas
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El Pele
17 janvier
Théâtre Bernadette Lafont