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Articles et reportages 2015

C’est volontairement, avec un peu de recul, que nous avons attendu pour écrire ces quelques lignes sur le 25ème Festival Flamenco Nîmes. C’est pour que le temps permette de laisser se concentrer et se graver dans nos souvenirs les points qui nous marquent, qui nous ont manqué, qui nous ont surpris ou qui nous laissent, comme chaque année, ce sentiment d’avoir vécu quelque chose de spécial.

Nous ne saurions commencer autrement que de rappeler qu’un quart de siècle, ce n’est pas le fruit du hasard, mais bien la volonté en premier lieu de personnes qui ont fondé, suivi, chéri et accompagné tout au long de ces années le Festival Flamenco. De la volonté d’une équipe qui en se transformant tout au long de cette vie artistique a su en ce creuset andalou qu’est Nîmes, parce nul besoin de le préciser, Nîmes chaque mois de janvier et une incontournable ville andalouse. Nîmes de La Frontera, au mois de janvier, lors de son incontournable Festival Flamenco, c’est le fruit du soleil au milieu de l’hiver, une équipe à la disposition de cet art qu’est le flamenco. Ce sont François, Patrick, Pepe, Sophie, Houria, Isabelle et Isabel, Elian, Mélissa et beaucoup d’autres prénoms qui sont synonymes de chaleur humaine, de partage. Des équipes techniques, dans l’ombre qui donnent ce qu’ils ont de meilleur. 25 ans, c’est un long chemin quand on regarde en arrière, mais c’est aussi un grand défi pour l’avenir. Cette édition 2015 aura rempli de succès le mois de janvier. Spectacles, dont des premières comme FLA .CO.MEN d’Israel Galván, des fruits de résidences, comme Bosque Ardora de Rocio Molina, de production comme l’excellent spectacle Franito, de Patrice Thibaud et Fran Espinosa. Il y a aussi eu des moments d’émotions comme l’hommage de Niño Josele et José María Velázquez-Gaztelu à Paco de Lucía, à qui était dédié le festival, avec la projection de la Búsqueda ainsi que des conférences et une exposition à l’Hôtel Atria. Petit bémol, malheureusement pour la traduction de celle-ci, dommage. Et puis un grand moment de découverte et de surprise pour le spectacle Familias Gitanas à Paloma. Les journalistes espagnols, avec qui nous avons vécu cela, étaient enthousiasmés de voir comme ce sud, les familles gitanes avaient su garder et surtout transmettre un flamenco authentique. Certains se sont crus transportés 40 ans en arrière… c’est cela Nîmes, mais aussi des rencontres acoustiques, Segundo Falcon, Rafael Rodríguez, Manolo Franco, Sorderita à L’Institut Emmanuel d’Alzon. Belén Maya et ses Invitados, Joaquin Grilo, El Pele, Mayte Martin et El Lebrijano avec Faiçal Kourrich et son violon magique qui nous ont fait passer de orilla à orilla de la Méditerranée au Théâtre Bernadette Lafont. Et l’Odéon avec Los Pañeros, Perico et José avec la guitare d’Antonio Moya, pur et authentique.

Carré d’art, magnifique rétrospective de René Robert, une vie dans le flamenco depuis les années 60, des photos inédites et Cocteau… Merci Festival Flamenco Nîmes, merci René.

Merci Nîmes, merci à toutes ces personnes, cette famille flamenca avec qui nous vivons année après année dans votre belle cité, un Festival Flamenco comme il n’en existe nulle part ailleurs. Merci de votre liberté et de votre façon d’entendre et de programmer. Puisse le futur vous permettre de reprendre les projections sur la Maison Carrée et à la nuit tombée laisser opérer la magie des images sur le badaud…

Longue vie et belle santé amigos.

M. Morillas

25ème Festival Flamenco Nîmes