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Articles et reportages 2015
Rafael Riqueni, n’est pas un guitariste comme les autres, je dis cela parce que je ne veux pas apprécier la valeur des autres et les classer sur une échelle qui sera de toute façon subjective. Je veux ici juste parler de lui, de ce qu’il est venu nous offrir. C’est indubitablement un créateur et un compositeur hors normes. Il a commencé son récital en nous présentant trois pièce de son futur cd, « Parque de Maria Luisa », ce sont des pièces qui ne sont pas à proprement parler d’une apparente sonorité flamenca, mais d’une saveur et d’une coupe aux relents parfois d’alégrias et de bulerías. En fait elles ont un « duendecillo » flamenco qui est bien là, mais en même temps, elle sonnent « classique ». Leurs noms ? Quelque chose comme « ce jour-là » ou encore « la mare aux canards », mais peu importe, il suffisait de se laisser porter et nous y étions dans les arpèges de ce parc de Séville. Et puis arrive la troisième pièce, toute en trémolo, qui d’ailleurs aux dires du maestro devient une guitare-oiseau qui nous gazouille entre les doigts délicats de son dompteur-créateur. Et puis, nous passons à une deuxième partie plus flamenca avec taranta, soleá, alegrías et rondeña de son albúm « Alcázar de Cristal » paru en 1996, que je ne puis que vous recommander. Viennent ensuite le rejoindre sur scène « Fiti » et José Acedo pour le soutenir dans un hommage à Niño Miguel por alegrías et fandangos. Et le public, composé avec en son sein la majorité des guitaristes et « guitarreros » de Grenade, ovationne et en redemande. Et c’est un hommage à Manuel Molina et à Lole avec « Romero Verde », et Manuel de là-haut devait se demander qui jouait, ce si beau morceau qui sonnait tellement comme le sien… et puis comme le public en redemande, en cadeau, une « Amargura » de Font de Anta, son « Amargura », celle de Riqueni, que sabía a gloria…
M. Morillas
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Rafael Riqueni
7 décembre
Teatro Isabel La Católica