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Articles et reportages 2014
Lorca y Granada en los jardines del Generalife, un rendez-vous depuis plus d’une décade au cœur de l’été à Granada. Dans un cadre magnifique, les jardins de l’Alhambra, au cœur desquels se situe un théâtre en plein air. Un ravissement des sens, nous voilé prêts à voir sous la formule adaptée pour les lieux et avec tous les protagonistes, et non comme nous l’avions vu ce printemps à Almuñecar sans Rafaela Carrasco, ni Antonio Campos, mais avec José Enrique Morente. Autant vous avertir tout de suite, nous le découvrirons par la suite, José Enrique Morente, qui aux dire de nos autres collègues journalistes locaux, et des aficionados, fut plus qu’à la hauteur le soir de l’inauguration, usant des demis tons propres à son père et magistral en scandant les letras de Federico. Eh bien pour nous ce fut Sergio « El Colorao », cantaor fin et apprécié en ses terres, qui le remplaça. D’autres années, le spectacle est inauguré à Granada, ce qui n’a pas été le cas cette année, vu qu’il a largement tourné en Andalousie, Espagne et même fait l’ouverture du Mont de Marsan 2014. Il traite de façon inspirée et sur des fonds de musiques pré-enregistrés la thématique, célèbre du fameux concours de Granada de 1922, impulsé, entre autres par Federico Garcia Lorca et Manuel de Falla. Ce concours, gagné par « El Tenazas », qui vit la remise d’un prix spécial et la naissance artistique, à l’âge de 13 ans, de Manolo Caracol. Un concours qui donna ses lettres de noblesses ou pas au flamenco ? Il marque dans tous les cas un avant et un après. Tout commence par le « Manifiesto del 21 », un tableau avec le corps de ballet, puis « presentación del jurado », David Coria, Hugo Lopez et Ana Morales qui laissent place à la Rondeña de Ramon Montoya. Sur bande commence alors le solo de danse de Hugo Lopez, Seguiriza de Manuel Torre et puis hommage à « La Gazpacha », un tableau chorégraphié rend hommage à ces lieux mythiques du Sacromonte. Pastora Pavón sur bruit de vieil enregistrement… Saeta, et puis encore plus « hondo »… Toná de « Caracol » et s’enchaine Antonio Chacón por malagueña avant la soléa de « El Tenazas », Diego Bermúdez de son nom et qui ne fit pas grand chose et mourut quelques années plus tard après le concours. Il se dit que le prix lui fut décerné avec quelques controverses d’ailleurs. Ramon Montoya… por Soleá. J’oubliais de vous dire, il est une scène intéressante, si vous avez l’occasion de voir le spectacle, à un moment donné, vous verrez, trois danseurs et trois danseuses, un guitarriste sur le côté gauche de la scène qui joue… et le ballet de six cordes se mettre en mouvement… si, si, je vous assure, 6 danseurs, le poème de « La Guitarra » et puis une chorégraphie. En parlant ici avec nos collègues, personne ne l’avait vu, peut-être avons-nous rêvé ? Je ne crois pas… Et c’est le final, « La Macarrona », Juana Vargas à qui Rafaela Carrasco rend hommage por « cantiñas » progressivement, elle se glisse dans la peau, transforme sa danse et nous emmène ver le final … et puis, nous voilà de nouveau dans les jardins de l’Alhambra, sous la lune presque pleine, celle de Lorca, et les ciprés qui laissent le vent balancer leur ramage… Non ce soir, tout comme l’année dernière, ce n’était qu’une mise en scène les éclairs et puis ces déplacements avec les chaises et ces coups de tonnerre, la pluis… nous sommes en 2014, c’est en 1922 que cela s’est passé l’orage…
Comme disait Federico et chantait Morente…
…
Los primeros que salen comprenden en sus huesos
que no habrá paraíso ni amores deshojados,
saben que van al cieno de números y leyes,
a los juegos sin arte, a sudores sin fruto.
…
Que dire, peut-être que l’année prochaine, nous aurons un Lorca différent, peut-être celui des voyages celui de Nueva York et que je verrai dansée la guajira de Enrique Morente… je rêve, sous le ciel de l’Alhambra, ou pas ?
M. Morillas
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Ballet Flamenco de Andalucia
En la memoria del cante : 1922
24 juillet
Lorca y Granada en los Jadines del Generalife