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Articles et reportages 2013
L’important c’est ce que nous laissons derrière… une phrase prise au hasard ? Eh bien non, elle est de Marcelo Diniz, dans Utopie, recueillie dans le livre reçu lors de la conférence de presse, ce premier matin de festival et elle nous reporte à une autre pensée… l’utopie de María Pagès, n’est pas utopique, juste personnelle et trace de vie, faite de courbes et de compromis, comme celles qui rythment nos vies, nos siècles, nos civilisation, elle est matière, grise de préférence ou tantôt lumineusement blanche, qu’une seule goutte de rouge pourrait tacher sur une courbe sans fin. C’est une architecture culturelle et intellectuelle allant de Machado à El Arbi El Harti, passant par Benedetti, Charles Baudelaire, au-dessus des étangs, au-dessus des vallées, des montagnes, des bois, des nuages, des mers, par-delà de l’utopie à laquelle nous pensons, là-bas vers celle du progrès et de la capacité de l’Humanité. Forcément, mettre tout cela en 8 tableaux, alors que ce n’est même pas encore fini, car vous et moi, cher lecteur en sommes la preuve. Je l’ai écrit et vous me lisez… nous sommes donc au moins deux encore là… à vivre Utopía.
Danse contemporaine, flamenco, Oscar Niemeyer… confluences, le flamenco est le pays de Maria Pagés, le travail lui peut être contemporain, dans le progrès depuis la tradition et la connaissance des racines. Utopía est ce que nous véhiculons, nous sommes tous, un peu ou plus utopistes dans notre intérieur ou nous tendons du moins vers cela. L’Architecture et celle de Niemeyer dans ce cas et celle de la recherche pour tendre vers un monde meilleur, heureux, des familles heureuses et la recherche d’une harmonie…
Le spectacle de María Pagés est très clairement pas traditionnel, il ne plaira certainement pas à tous les flamencos, mais tend à travers une structure contemporaine dans son approche et sa mise en scène à visiter des valeurs qui elles sont purement dans les principes du flamenco. Un esthétisme sobre, une excellente mise en scène dans une simplicité qui tend justement à rendre simple et accessible une multi-dimensionnalité plutôt complexe de la capacité humaine à se renouveler et à surmonter les épreuves pour aller de l’avant. Un cante et un toque inspirés et juste. Une gestuelle et précision dans les interventions dosées et précises pour sublimer la Maestra du corps de ballet tant dans leurs interventions, que dans les déplacements et l’occupation de l’espace. Maria Pagés, précise, théâtrale, et esthétique dans ses « ondulations » des pieds au bout de ses mains.
Ah et pour les thèmes ? Oui du flamenco, farruca, trilla-soléa, granaína-rondeña, debla-martinete, taranto-martinete, guajira-tangos, alegrías, oui et pour le costume rouge, celui qu’on voit toujours, c’est sur la granaína-rondeña.
Alegrias, avec du Beaudelaire ? Oui, oui, y a pas de mal, c’est bien ça, et oui, c’est compatible, il n’y a pas d’histoire de chromosome x ou y, c’est compatible, fallait être là pour le voir ou si cela se passe près de chez vous… mais attention, c’est pas simple, c’est pas un truc carré… il vaut mieux un peu s’informer avant et puis si on veut en profiter un max, c’est même bien en plus du flamenco de prendre un cours élémentaire de musique brésilienne.
María,
No te alejes del pozo, ni del aljíbe
Porque con los ecos y las sombras
Por tu mente verás las curvas
De un mundillo de utopía
Se llama progreso, pero eso
Solo lo saben nuestros hijos y nuestros nietos
Así vamos pa lante
Sin olvidar de donde venimos…
Pour ce spectacle, il n’y aura que peu de photos en galerie car les photos n’ont été autorisées que sur les 10 premières minutes, les deux premiers thèmes, c’est-à-dire jusqu’à la farruca.
M. Morillas
Galerie photos : Arte Flamenco Mont-de-Marsan 2013 Maria Pagés cliquez ici
Dossier de presse Arte Flamenco Mont-de-Marsan 2013 cliquez ici
Maria Pagés
Utopia
1er juillet
Espace François Mitterrand