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Flamenco-Events Galeries photos 2008 Joss Rodriguez Fiesta Flamenca au Suquet Joaquin Grilo
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Articles et reportages 2008

Fiesta Flamenca au Suquet

Direction Artistique : Juan Carmona

Deux jours pour vivre à l'heure andalouse

Place de la Castre / Parvis de l'Eglise Notre-Dame d'Espérance

Tous publics

Organisation : Palais des Festivals et des Congrès - Direction de l'Evènementiel

Partenaires : Nomades Kultur


Après, le succès des Nuits Flamencas de Châteauvallon, Juan Carmona et Nomades Kultur portent leur passion du flamenco jusqu'à Cannes les 1er et 2 août


Pour sûr, Juan a raison quand il dit cette belle ville de Cannes, avec sa Croisette, ses beaux hôtels, sa pittoresque vieille ville et son âme festivalière, voit passer tout au long de l'année une multitude d'évènements culturels ouverts sur le monde et la musique. Merci Cannes d'avoir su proposer cette première escale nomade également au flamenco ! Que la Fiesta commence et dure par delà des années dans ce même état d'esprit, celui des rencontres magiques qui finissent par créer un point de confluence. Ce ralliement artistique, pièce manquante, maintenant retrouvée…


Aquí llegamos !

Par les routes lumineuses du sud nous arrivons à Cannes en milieu d'après-midi. Heureusement notre existence moderne et son confort climatisé, nous ont extirpé des affres de la chaleur de ce mi-été. Nos chevaux-vapeur mis à l'étable Vincci et notre campement établi en un point stratégique au cœur de Cannes, nous partons pour l'ascension du Suquet. Joss aime bien sentir les lieux où il travaille, avant la foule, juste pour s'imprégner, s'immerger, écouter ce qu'ils expriment. Premier contact avec le site, magnifique, l'équipe de Nomades Kultur, Juan et Rémy Larson à son stand de guitares. Cela se présente sous les meilleurs hospices, on entend le chant et les zapateados en bruit de fond, un grand " complet " barre l'affiche. Des gens guerroient devant le stand d'accueil pour essayer d'obtenir une entrée…

Nous décidons de redescendre la colline, rejoindre notre hôtel et récupérer le matériel. Une douche sera la bienvenue en cette fin de journée…


L'espace, lieux de convergences

Quand l'on rejoint le Suquet, c'est qu'on le mérite, que ce soit en " colimaçant " à travers les ruelles qui vous emmènent au sommet de la colline ou par les escaliers se faufilant dans les hauteurs. Un dernier effort pour se hisser intra-muros et c'est un lieu magique qui s'offre à vous. Des drapeaux espagnols vous donnent tout de suite le ton, l'Espagne est là, son campement bien installé pour deux jours ! Une place entre église et murs de pierres d'un côté et le dégagement sur une superbe vue panoramique jusqu'à la mer de l'autre. Toute la baie est sous nos yeux, avec le soleil couchant et les tons chauds tantôt orangés, violets et même pourpre…

Déjà des cours d'initiation de Sévilanes font virevolter les robes des dames et même des toutes jeunes filles… et des hommes, en caballeros, répondent de leurs pieds à la voix du professeur Serge Candiota. Et puis il y a les tables et les bancs publics, apprivoisés par les badauds aux senteurs ibériques, la bodega distille sa nourriture terrestre à un rythme

Soutenu. Résistera-t-elle à ces assauts ? Et puis Rémy et Marcela représentant l'atelier de lutherie Guitares Larson et ses modèles crées avec la complicité de Juan. Une magnifique rencontre que nous vous commenterons dans un article séparé. A côté, le stand Nomades Kultur et la possibilité de mieux connaître le parcours du directeur artistique de cette Fiesta Flamenca. Son impressionnant parcours de guitariste flamenco émérite. Déjà la foule se presse pour entrer dans l'arène, les jeux vont bientôt commencer…


Un passage voûté donne accès à une belle terrasse de gradins, le parvis de l'église et la scène. Cadre presque intimiste malgré les presque 500 places que nous avons estimées. Que la fête commence ! Vamos aya !   


1er août

Compagnie de danse flamenca Joaquín Grilo

" GRILO ", une pièce pour onze interprètes (2 danseurs et 5 musiciens/chanteurs)

Joaquín Grilo, né à Jerez de la Frontera, apprend, dès son plus jeune âge, les techniques et les sensations les plus authentiques du baile de sa terre natale, avec les maîtres Fernando Belmonte et Paco del Río.

Adolescent, il s'est produit dans le monde au sein des meilleures compagnies ou comme soliste, avec Cristóbal Reyes, Lola Greco, Adrián, Beatriz Martin, Antonio Canales, Javier Barón, Joaquín Cortés...

En 1994, il fait partie du cercle d'artistes qui accompagnent Paco de Lucia, avec lequel il s'est produit sur les plus grandes scènes internationales. Il s'impose également comme chorégraphe du Ballet National d'Espagne : il y crée un nouveau style : la fusion totale entre le personnage et la danse.

La presse spécialisée évoque " son style incomparable, sa passion presque mythique, les moments drôles qui accompagnent ses Alegrias. C'est un bailor sincère et sans parti pris dont la fraîcheur est très appréciée. Grilo porte le baile de l'enfance dissimulée dans chaque geste. Ses talons semblent un orchestre, ses pieds des météores, ses jambes du fer et un visage de jeune premier. " Avec une mise en scène sobre, le spectacle " Grilo " montre une vision moderne du flamenco tout en respectant scrupuleusement les racines de cet art.

Ce qui était annoncé se passa et même en mieux !

Cela commence par un " corazón a compás de vida ", est-ce la naissance, d'un être, d'un art ou d'une passion ? Cœur du mystère… peut-être celui d'une mère qui enfante… un moment fort, tout de suite nous sommes transportés. Nous avons ici vécu des moments drôles, des relents de jeunesse callejera dans un barrio de Jerez. C'est époustouflant de lire au-delà des codes musicaux ce que Joaquín essaye de transmettre. Oui, on pourrait parler des palos, mais pourquoi ? N'est-ce pas plus important dans notre contexte de laisser parler les sentiments ? Donnons à ceux qui n'y étaient pas par les mots et les images ces moments essentiels qui se sont imprégnés dans la pierre juste là, en ombres parfois, derrière la scène, dans cette moiteur des nuits du sud. C'est le souvenir de l'enfance, le parcours d'une vie. Celle que l'on garde pour le jour où l'on doit se retourner sur son chemin. Celles des bons moments, des amitiés et des découvertes, des rencontres et des excès. Grilo nous la transmet dans son univers, dans son style, magnifique, épuré, dosé et contrasté mêlé à un plateau d'artistes exceptionnels comme José Valencia. Une belle place au vide, celui qui fait que l'on a l'impression qu'un instant est plus magique qu'un autre. Ne faut-il pas bien maîtriser l'art de la chorégraphie pour que cela ait sa place sur scène ? Eh bien moi j'ai tellement aimé, qu'il m'a fallu presque bousculer José valencia pour me rappeler qu'il était temps de boire une bière… ou deux. Non franchement, pourquoi est-ce qu'il doit toujours y avoir une fin ? Déjà le bal sévillan entraine le public dans ses arômes de Rocio pour que tienne la nuit jusqu'au lendemain…


2 août

Compagnie de danse Flamenca Raphael de Carmen

" De Rincon " est le nouveau spectacle proposé par le danseur Rafael de Carmen

Un spectacle dans lequel l'artiste nous révèle le côté le plus sensible et le plus familier de l'art Flamenco.

Un spectacle capable de toucher le grand public tout en conservant le caractère intime d'une fête familiale ou d'un moment dans un " tablao ", ce cabaret andalou, au cours duquel Rafael nous charmera avec le meilleur de son répertoire et s'entourera d'une troupe d'artistes incomparable.

Un nouveau pari du danseur sévillan qui nous propose un petit spectacle quant au nombre mais un grand moment quant à la qualité.

Ici on est venu pour se rappeler l'art brut, celui que les tripes et le génie font jaillir dans l'intimité d'un patio, d'une taberna ou d'un tablao. Pas d'artifices, juste ce jeu propre au flamenco. Subtil pour les initiés mais tout aussi accessible au grand public.

C'est que le flamenco se joue des niveaux et se laisse apprivoiser par étapes.  Ce qui m'a touché c'est l'intégration de cette modernité qui a fait évoluer la danse, qui lui a conféré cette " vitesse maîtrisée " de nos temps modernes. Rafael l'a intégrée, comme si de rien était, dans un style des tablaos traditionnels, sans que cela donne le moindre décalage. Cela ne sonne pas faux ou artificiel. Les racines sont présentes à tout moment et sont les colonnes de ce spectacle au même titre que les musicien et le cante. Grasse n'est pas loin et je ne puis m'empêcher de comparer ce spectacle à une goutte de ces essences sorties des alambics… N'est-il pas vrai que les senteurs à elles seules ne sont rien sans le maître parfumeur ? Rafael en ce sens a su s'entourer d'excellents musiciens et chanteurs comme José Anillo, Bernardo Parrilla, Rafael Fajardo pour ne citer qu'eux…

 

J'aimerais ici m'adresser à ceux qui ont rendu cette Fiesta Flamenca possible.

Eh bien là, vous avez eu du nez messieurs les organisateurs ! Deux soirs, deux spectacles et deux réussites. Cannes ya también es flamenca ! 




J.M. Izquierdo







Galerie photos : Fiesta Flamenca au Suquet, Joaquin Grilo, Leyenda personal cliquez ici

                             Fiesta Flamenca au Suquel, Rafael de Carmen, De rincon cliquez ici