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Articles et reportages 2008
FESTIVAL FLAMENCO
DE NÎMES 2008
Samedi 26 janvier
Chano Lobato et Rocio Molina
Affiche de contrastes, plateau de surprises. La mémoire, cette mémoire gaditana qu'à traversée un homme sage de 80 ans avant de laisser passer un tourbillon de fraicheur fleurant bon l'émotion théâtrale aux relents de tradition. Un sage est venu nous parler de tout ce chemin de vie flamenca qu'il a derrière lui. Chano Lobato tout en tangos d'une voix sûre, nous chante sa mémoire gaditana… Aurelio de Cai por soleá, Manolo Vargas, Ignacio Espeleta… et voilà qu'il se lève, se met à nous faire quelques pas… bulería, rumbita… bis et voici comment opère la magie surannée sur le public conquit par un homme d'un autre âge. Quelqu'un dans le public le lui a bien dit. " Chano no estas solo, nosotros también estamos aquí ". Gardons en mémoire ce privilège. La pause s'impose pour refroidir quelque peu nos émotions !
Une deuxième partie toute en contrastes. Traçons un parallèle à travers les siècles, cherchons des similitudes, elles sont là sous nos yeux, mais nous ne les voyons pas ! Peut-être parce qu'elles sont habillées d'un autre temps ? Sois fidèle à toi-même. Almario, plus d'une heure sur scène, des moments magiques, forts, lumineux en tous points. Douceur, sensualité dualité qu'elle fait sienne. La scène est l'armoire de l'âme. Habits en cuir, bata de cola, body, robe rouge de passion en velours… Théâtrale Rocio Molina s'en va vers de nouveaux horizons maestra de los tiempos modernos à compás ! Le public n'y a rien vu ! Figé, surpris, mais surtout pris dans les filets de Rocio… Cette rosée des matins d'hivers qui rend parfois immaculés de blanc les paysages et que souvent présagent les ciels clairs qui du fond de la nuit nous laissent entrevoir les étoiles.
J.M. Izquierdo
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